Les Hoka Bondi X : le test des chaussures carbone-pour-tous
Alors que les plaques en carbone étaient jusqu'à présent réservées aux chaussures de compétition, la marque Hoka nous surprend avec sa toute dernière version de son modèle Bondi. A la manière de la Carbon X et de la Rocket X, voici le nouveau modèle doté de la fameuse plaque : la Hoka Bondi X. Voici notre test détaillé, en images.
Avant d'aller plus loin, nous en profitons pour annoncer le lancement de notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Hoka Bondi X. RunDeals, un service développé par RunMag !
Présentation de la chaussure
La Hoka Bondi fut l'un des premiers modèles de la marque, spécifiquement pensée comme porte-drapeau il y a 10 ans, à destination des coureurs débutants. L'énorme semelle était à l'époque l'image des chaussures de running de Hoka, et même si c'est désormais un peu moins systématique chez le fabricant originaire d'Annecy, on retrouve sur cette Hoka Bondi X cet attribut spécifique : la semelle très épaisse.
Nous n'allons pas découper la chaussure en deux pour vérifier, mais c'est ainsi la 3ème chaussure de la marque équipée de cette fameuse plaque en carbone, après la Hoka Rocket X et la Hoka Carbon X2. Le drop de 5mm tout d'abord, qu'il faudra éventuellement surveiller lorsqu'on n'est pas déjà habitué avec ce type de profil. Autre point, évidemment, la semelle à l'épaisseur conséquente.
Avec plus de 33mm d'épaisseur sous le talon, on est sur des valeurs importantes, mais pas autant que ce qui se fait sur les modèles de compétition à plaque carbone. Ne pas se fier à la photo qui exagère cette impression, la semelle intérieure a une forme de baquet qui cale le pied à l'intérieur en remontant sur les bords. La semelle intermédiaire remonte sur les flancs, accentuant l'impression d'épaisseur. En réalité, avec 33mm, c'est moins que certaines chaussures concurrentes.
L'autre chose qui peut surprendre, c'est le poids de cette Bondi X. Avec le volume visuel accentué par la semelle, on se serait attendu à plus que les 295g constatés sur la balance en 42 2/3. C'est toujours un challenge pour une marque de proposer à la fois un fort amorti (lorsqu'on parle de chaussures dont c'est l'objectif) ET une chaussure légère. Sur ce point, Hoka a toujours eu la recette.
Le test
La première chose qu'on ressent, le confort de la chaussure. Le chaussant. Il serait dommage que cela ne soit pas le cas, la Hoka Bondi X est avant tout destinée aux longues distances, et c'est la qualité première qu'on attend du produit. Le pied est bien contenu, mais sans qu'on se sente trop serré, l'avant de la chaussure est large, on est prêt à enchaîner les kilomètres.
La languette est peut-être un peu fine, mais les côtés de la tige remontent suffisamment haut pour bien fermer le chaussant. Sur le plan dynamique, c'est bien du suffixe X, propre à la gamme carbone de chez Hoka, que la Bondi hérite. Ce n'est plus tout à fait une Bondi. Ni pour autant une Carbon X2, même si la chaussure est ferme.
Difficile de savoir si cela est dû à la plaque carbone ou à l'épaisseur de la semelle, mais en effet, le pied s'enfonce peu, même en talonnant exagérément afin de tester le comportement de la chaussure. Pour autant, la Bondi X n'est pas dépourvue d'amorti, attention à ne pas confondre amorti et souplesse. L'énergie de l'impact est répartie dans la mousse sans qu'elle se déforme, c'est l'avantage du volume de la mousse présente.
L'impression de stabilité est confirmée, la chaussure ne bronche pas, et alors qu'elle ne dispose apparemment pas de renforts latéraux, cette Hoka devrait pouvoir accompagner un coureur pronateur sans trop de problème. C'est clairement une chaussure adaptée aux longues distances, marathon et au-delà.
L'Avis RunMag
Quid de la plaque carbone ? A vrai dire, nous ne retrouvons pas les sensations offertes par les différents autres modèles dotés du Graal technologique. La Hoka Carbon X en particulier, mais surtout des Nike VaporFly, des Adidas Adios Pro ou des Asics MetaSpeed Sky, projettent le pied vers l'avant. Ici, la semelle intermédiaire est peut-être trop massive et rigide pour cela, comme si elle anesthésiait la plaque.
La présence de la plaque carbone ne semble pas ici offrir un réel gain à une chaussure dont la nervosité n'est pas l'objectif premier. En réalité, il nous serait difficile de détecter la présence de la plaque si elle n'était pas visible sous la semelle, ou si elle n'était pas mentionnée dans la fiche technique. Cela n'enlève rien aux qualités de la chaussure.
Avis des utilisateurs
Avis moyen: 3.94/5.