Fermeture de l'auricule gauche
Le muscle cardiaque est composé de quatre cavités, que l’on regroupe généralement en cœur droit et gauche, chacun constitué respectivement d’une oreillette et d’un ventricule. La cavité qui nous intéresse ici est l’oreillette gauche, et plus précisément une petite partie appendue à celle-ci : l’auricule gauche. La présence de ce petit appendice est totalement normale et commune à chaque individu, du fait qu’il provient du développement embryonnaire de l’oreillette gauche. Mais celui-ci peut alors être à l’origine de complications lors de passage en fibrillation atriale.
Parmi les affections du rythme cardiaque, la fibrillation auriculaire (FA), occupe une place particulière. Cette arythmie cardiaque est la plus fréquente et la complication la plus grave est l’embolie cérébrale d’origine thrombotique. En effet, la fibrillation auriculaire est responsable d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) toutes les vingt minutes en France. Sa prévalence dans la population est estimée entre 1 et 2 % en France, et concerne 4,5 millions de personnes en Europe. Le risque de fibrillation auriculaire augmente sensiblement avec l’âge, et est responsable d’1 AVC sur 5 des plus de 80 ans.
Au cours de la fibrillation auriculaire, l’oreillette gauche se contracte de manière anarchique et peu efficace. Le sang n’est donc peu ou pas éjecté de la cavité et va stagner, notamment au niveau de l’auricule gauche. En effet, sa forme de “poche” est propice à la formation de caillot, puisqu’il est le lieu où plus de 90 % des thrombus vont alors se former. Secondairement à cette stagnation prolongée, le risque de formation d’un thrombus augmente considérablement, et avec lui le risque d’AVC, par expulsion du thrombus dans la circulation générale.
Afin d’endiguer la formation de ces thrombus chez les sujets à haut risque, le cardiologue prescrira un traitement anticoagulant. Celui-ci est donné à vie aux patients. Néanmoins, ce traitement présente plusieurs risques de complications, avec notamment un risque hémorragique non négligeable.
Chez les patients qui présentent des saignements non contrôlables avec une indication d’anticoagulation ferme et définitive, la fermeture percutanée de l’auricule gauche a toute sa place. Cette technique consiste donc à fermer l’orifice de l’auricule gauche, et d’ainsi cloisonner cette appendice d’où proviennent l’énorme majorité des thrombi générés par la stagnation du sang. Cette solution thérapeutique a montré une efficacité équivalente à l’anticoagulation orale.
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