Hokko Life - Critique
Sans prétention, la production de Wonderscope pourrait se faire une petite place au soleil.
Après avoir rencontré un certain engouement sur PC lors de son accès anticipé l’an passé, Hokko Life débarque en version 1.0 et sur console de salon afin de proposer une alternative au célèbre Animal Crossing. Disponible à petit prix, le voyage est plaisant même si non sans défaut.
L’aventure dans Hokko Life débute par la création de notre personnage. Bien que les outils à notre disposition soient assez limités, il est toujours appréciable de pouvoir customiser un minimum l’avatar avec lequel on va passer de longues heures. Notre aventurier s’endort dans son train et se retrouve au terminus sans autre moyen de déplacement sous une pluie battante. On recherche un abri et c’est à ce moment-là qu’on rencontre Oma, la gérante d’une auberge, et son ami Moss, une girafe propriétaire d’un magasin du coin. Ceux-ci nous proposent un hébergement gratuit pour ne pas nous laisser à la rue. On se retrouve immédiatement entouré de personnages tout mignons, sympathiques, qui n’hésitent pas à nous demander un coup de main pour des tâches diverses et variées allant, au fil de l’eau, mener à l'expansion du village.
À l’inverse d’Animal Crossing qui laisse une certaine liberté aux joueurs, et ce dès le début de l’aventure, Hokko Life prend un chemin différent avec une progression très scriptée. Ce fonctionnement ne serait pas problématique si on nous laissait à minima gérer notre inventaire plus facilement d’entrée de jeu. La possibilité de vendre des items par exemple ne se débloque que passé quelques missions ce qui nous oblige à jongler avec un inventaire minuscule au début sans pouvoir dégager le surplus non nécessaire.
Sans prétention et avec un petit budget, Hokko Life propose une alternative sympathique au mastodonte du genre.
Une fois cette petite frustration passée, on découvre le potentiel d’Hokko Life et sa générosité en termes d’activités : on gère ses ressources en minant ou coupant du bois, on cultive dans le jardin, on pêche, on capture des insectes, on craft, on se balade dans les nombreuses boutiques aussi bien de vêtements que de meubles, on s’adonne à la décoration des maisons, et j’en passe. On me chuchote « rien de neuf à l’horizon » mais n’est-ce pas le résultat qui compte ? Au final on s’y amuse et c’est le plus important !
On apprécie de voir la barrière du temps réel inexistante, permettant de progresser plus rapidement que la concurrence en enchainant plus facilement les activités (une journée en jeu doit correspondre à plus ou moins une heure manette en main). Exit le fait de devoir attendre le lendemain pour continuer son aventure étant limité dans nos actions journalières. Une fois la suite de quête principale cleanée, on débloque les requêtes des habitants qu'on est libre d'accomplir. On découvre également par exemple le concours de pêche et d’autres petites activités du genre qui égaient nos sessions.
Ergo-life
La prise en main est aisée et la gestion des outillages tout autant. L’ergonomie est efficace même si des fois lors du craft notamment on avance un chouia à taton pour naviguer correctement dans les menus, mais c’est simplement un coup à prendre. On crée et modifie à la volée énormément de choses, en pouvant pivoter les construitions comme bon nous semble et même après coup. De ce côté Hokko Life est assurément plus ouvert et offre une liberté jouissive.
Hokko Life affiche une direction artistique toute mignonne et colorée. L’univers est plaisant à l’œil et le chara design également. Les différents environnements proposés sont assez diversifiés pour ne pas donner une impression de redondance d’un décor à l’autre. La bande son, quant à elle, est composée de thèmes mélodieux et très agréables.
Verdict
Sans prétention et avec un petit budget, Hokko Life propose une alternative sympathique au mastodonte du genre. La direction artistique des plus soignées avec un gameplay complet devraient permettre à la production de Wonderscope de se faire sa place au soleil. Le contenu permet de s’occuper de nombreuses heures et le fait de ne pas être en temps réel permet surtout de ne pas se brider son temps de jeux quotidiennement, bien au contraire. Même si tout n’est pas encore parfait, le chemin parcouru est déjà bon !