Echo Neutra Avis
Après le Tome 2 sur les montres de La Calypso et du commandant Cousteau, nous abordons quatre autres pièces historiques. Des créations totalement folles comme des montres plus classiques et néanmoins parfaitement abouties. Il y a là aussi la démonstration de l’adage « la fonction fait l’outil » et non pas « le marketing fait la montre ». Dans ce quatrième épisode nous accompagnons l’équipe de la Calypso dans les années 1970. Nous sommes encore très loin d ‘avoir découvert tous les secrets des océans mais Jacques-Yves Cousteau alerte déjà sur la préservation indispensable de la nature. Le quartz débarque du Japon et va faire de nombreux dégâts dans l’horlogerie traditionnelle suisse, mais cela va aussi pousser les grandes marques à inventer de nouvelles montres et de nouveaux calibres.
L’Omega Constellation Marine Chronometer
L’Omega Constellation Marine Chronometer, calibre 1511 C’est en 1974, après des années de recherche, qu’Omega commercialise cette montre exceptionnelle dotée du calibre 1516 Megaquartz certifié chronomètre de marine. Elle affiche une variation de 0,002 seconde par jour, ce qui la place comme seule montre-bracelet à avoir reçu cette certification. Sa taille est généreuse, elle permet une parfaite lisibilité mais contrairement aux autres montres Omega évoquées dans les épisodes précédents, celle-ci n’est pas ce que l’ont fait de plus étanche. Il est préférable de la porter sur le pont du bateau plutôt qu’en plongée, et c’est exactement ce que font les membres de La Calypso. Ce sont surtout Jacques-Yves et Philippe Cousteau qui l’ont portée et rendue célèbre, même si aujourd’hui elle reste « boudée » par les collectionneurs… Cette Constellation Marine Chronometer est l’exemple parfait de ce que peut réaliser un grande marque horlogère en alliant la technicité extrême dans un outil à la fois efficace et utile. Le commandant Cousteau et son second fils, Philippe Cousteau, Omega Constellation Marine Chronometer au poignet
L’Omega Seamaster 300
Je ne pourrais pas évoquer cette montre sans perdre toute objectivité tellement ce modèle me plaît. Cette montre créée par Omega dans le cadre de la fameuse trilogie de 1957, sous la référence 2913, est encore au catalogue aujourd’hui. Sous diverses références et avec des évolutions certes, mais bel et bien là. Celle qui nous occupe aujourd’hui est la référence 165024, soit une Seamaster 300 sans date. L’Omega Seamaster 300, référence 165024 Ce modèle a été évoqué comme ayant fait partie des aventures de « Précontinent » sauf qu’à ce jour, à part quelques photos de fonds de boîtes gravés, il n’y a aucune image aux poignets des plongeurs de l’équipe du commandant Cousteau. Cette Omega fut produite avec une couronne dite « naïade » et ensuite commercialisée avec couronne vissée à partir de 1968-1969. C’est une montre au diamètre de 40mm avec lunette crantée rotative dans les deux sens en plexiglas, puis avec une échelle jonchée de tritium indiquant des temps de plongée sur le pourtour. Pour une bonne lisibilité, les aiguilles dites « glaive » ont remplacé les « broad arrow » et les « bâtons ». La Seamaster 300 de la Royal Navy britannique elle, fut dotée d’aiguilles « glaive » et de cadrans dit « big triangle » avec indication des 3, 6, 9h puis d’un grand triangle à 12h. Ces aiguilles seront reprises par Rolex pour équiper de les Submariner 5517 de la Royal Navy. L’équipe de La Calypso, Omega Seamaster 300 au poignet La Seamaster 300 fut équipée du calibre 552 (réf. 165024) sans date et 565 (réf. 166024) avec date. Cette montre fut testée par la Comex (modèle avec date) et nous la retrouverons aussi aux poignets de nombreux plongeurs de la Sogetram. Aujourd’hui, la seule photo trouvée st celle de Francis Bondoux, technicien en charge de la soucoupe, avec Le Pacha (Cousteau) et Robert Pollio. On y distingue bien la lunette et les aiguilles spécifiques à ce modèle. C’est le parfait exemple de l’alliance entre beauté de l’objet et efficacité de l’outil. Cependant, elle avait aussi des défauts car le système d’étanchéité par la couronne « naïade » n’était pas des plus performants. Sa lunette en plexiglas, bien que superbe, pouvait aussi se fêler, permettant à l’eau de s’infiltrer, ce qui avait pour conséquence d’abîmer les graduations au tritium. Bien qu’elle puisse avoir des défauts, cette montre est à l’instar d’une Rolex Submariner 5513 une pièce indispensable pour tout collectionneur.
La Rolex Sea Dweller 1665 et la Submariner 5513
La Rolex Submariner, référence 5513 Il s’est écrit beaucoup de choses sur la contribution de l’équipe Cousteau au développement de la Sea-Dweller, référence 1665. Nous avons pu constater que Philippe Cousteau et Albert Falco en ont utilisé une, mais la grande particularité de ces modèles, et surtout de celui de Falco, est qu’il s’agissait d’un modèle dit « prototype » qui lui avait été confié pour élaborer une série de tests. Quand à Philippe Cousteau, il a porté une Rolex Submariner 5513, modèle évoqué plus haut et produit de 1962 à 1989. Une montre simple et efficace avec sa couronne vissée, son verre en plexiglas et sa lunette composée d’un insert métallique indiquant les temps de plongée. Cette montre était, bien que plus basique que nombre des ces concurrentes, facile à utiliser et surtout à entretenir pour un coût relativement modeste à l’époque. Elle a longtemps vécu aux poignets des professionnels de la plongée avant de finir dans les salons des grands hôtels.
La Rolex Sea-Dweller, référence 1665 En ce qui concerne la Rolex Sea-Dweller, référence 1665, nous sommes là face à une montre de plongée professionnelle venant directement concurrencer les Omega 1000, Ploprof et autre Aquastar Benthos ou Doxa. Après de nombreux tests, cette montre est validée et utilisée par la Comex; nous pourrions dire que c’est une Submariner 5513 « bodybuildée », mais se serait trop simple car elle est équipée d’un fond spécifique, d’une valve à hélium et d’un verre bien plus épais et donc résistant, même si la base reste.
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