Operation Parathyroide: Informations détaillées
Fin janvier dernier, Renaloo a déposé plainte auprès du procureur de la République de Nancy. L'objectif était que justice soit enfin faite pour les dizaines de patients ayant subi pour des motifs financiers de multiples dialyses abusives, alors que leur état de santé ne le nécessitait pas, à l'Hôpital Privé Nancy Lorraine (HPNL, Groupe Elsan).
Ce dépôt de plainte, porté par les patients eux-mêmes, a été rendu nécessaire par l’inertie de la réponse des institutions en charge de la sécurité des soins, et en particulier de l’ARS Grand Est, suite à plusieurs lancements d’alertes à l’été 2023. Dans les suites de cette affaire, le groupe Elsan aurait rompu les contrats qui liaient l’HPNL aux deux néphrologues incriminés, qui viennent par conséquent de quitter l’établissement sans préavis ni indemnisation.
Nous nous réjouissons de cette décision qui, bien que tardive, contribue à la protection et au respect des droits des patients. De façon plus préoccupante, il s’avère que deux des trois experts désignés dans cette affaire par l’ARS Grand Est sont respectivement l'ancien président et le président du syndicat des néphrologues libéraux (SNL), une organisation dont la mission et les actions sont en contradiction avec les exigences d’impartialité et de neutralité.
Pourquoi l’ARS a-t-elle fait ce choix, au lieu de s’attacher à trouver des experts totalement neutres ? Le SNL est notamment à l’origine d’une plainte en diffamation contre Renaloo, une situation inédite où un groupe de médecins attaque en justice les patients qu’ils sont supposés soigner.
Renaloo a déposé une requête en annulation concernant la décision de désignation de ces experts, au motif qu’elle viole les exigences d’impartialité, de neutralité et de pluralité imposées par la charte de l’expertise sanitaire et la jurisprudence du Conseil d’État. Cette requête a été rejetée, et Renaloo a fait appel de cette décision.
Les patients, dont la confiance dans le système de soin est profondément affectée, ne peuvent pas comprendre ni accepter que l’ARS maintienne ces experts, vu les doutes sérieux sur leur indépendance. Cette nomination fait grief à tous les patients victimes des pratiques dénoncées. Les victimes n’ont pas été informées des actes abusifs qui leur ont été infligés, et les préjudices subis peuvent être considérables.
Les personnes concernées en tant que victimes ou familles de victimes sont encouragées à contacter Renaloo pour obtenir plus d'informations.
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