Beljanski Avis
Beljanski est un produit controversé qui a été au centre d'un procès médiatisé. Le procès Beljanski s'est terminé par le renvoi du jugement au 23 mai, après cinq jours d'audience. Ce produit est supposé être une solution miracle pour guérir le sida et le cancer, mais sa fabrication et sa vente sans autorisation de mise sur le marché ont suscité de vives critiques.
Le dossier Beljanski comprend vingt tomes et concerne la fabrication et la vente des "gélules miracles" entre 1991 et 1997, notamment à Ivry. Quinze personnes, dont Monique Beljanski, la veuve du biologiste découvreur du produit, des pharmaciens et des médecins, sont poursuivies pour tromperie, exercice illégal de la pharmacie, publicité mensongère, fabrication et vente de médicaments sans autorisation.
Témoignages de malades
Un des points clés du procès a été les nombreux témoignages de malades affirmant avoir bénéficié des effets des "gélules miracles". Malgré les expertises défavorables et les accusations du ministère public, la sincérité de ces témoignages a soulevé des doutes sur l'efficacité réelle du produit. Certains avocats ont souligné le calvaire des patients avant de commencer le traitement et les améliorations notables après avoir pris les gélules.
La question de savoir s'il y a eu tromperie sur l'efficacité du produit reste en suspens, alors que la défense insiste sur le fait que "ça marche", même en considérant l'éventualité de l'effet placebo.
Le "système Beljanski" et les conflits d'intérêts
Le procès a également mis en lumière les rivalités et les conflits d'intérêts qui entourent la recherche médicale. Des questions ont été soulevées sur le traitement préférentiel de certains médicaments toxiques par rapport à des produits comme Beljanski qui prétendent avoir peu d'effets secondaires. Les tensions entre Monique Beljanski et le patron de l'institut Pasteur ont également été évoquées lors du procès.
La nécessité de soigner
Au cœur du débat se trouve la question de la légalité du "système Beljanski". Malgré les prétendus bienfaits du produit, le fait que l'autorisation de mise sur le marché n'ait pas été obtenue a conduit à des poursuites pour exercice illégal de la pharmacie. La défense a cherché à justifier ces manquements en invoquant la nécessité de soigner des maladies graves, mais les arguments du procureur Campi ont demandé des peines allant jusqu'à dix-huit à vingt mois de prison et des amendes conséquentes.