Chacun a probablement déjà entendu parler du paradoxe français (« french paradox » comme disent les britanniques) : notre taux de maladies cardio-vasculaires serait réduit grâce à la consommation (avec modération) de vin, sous l’action notamment des polyphénols. Sans boire d’alcool, il est possible aujourd’hui de bénéficier de tous ces bienfaits naturels, grâce à la vigne rouge. Découvrez toutes les vertus pour la santé de cette « plante de la circulation sanguine ».
Qu'est-ce que la vigne rouge ? Vigne classique ou vigne rouge ?
Tout le monde connait évidemment la vigne, qui produit le raisin, lequel sert à la fabrication du vin. Originaire d’Asie et très fréquente en milieu méditerranéen, c’est une plante aux feuilles palmées et dentées, et aux longues tiges, grimpantes et flexibles, organisées en vrilles. Elle a été très tôt cultivée par l’homme pour ses vertus et on la retrouve actuellement sous de nombreux climats tempérés. La floraison se produit de mai à juin, avant de donner quelques semaines plus tard les grappes de fruits. La feuille de vigne est habituellement vert foncé sur le dessus et blanche en dessous. À l’arrivée de l’automne, la coloration des feuilles vire au jaune. Il existe toutefois une variété tinctoriale de la vigne traditionnelle, la vigne rouge : Vitis vinifera var. tinctoria.
D’où vient le rouge des feuilles ?
Comme la vigne traditionnelle, la vigne rouge est riche en tanins : sa coloration rouge est liée à la présence importante de pigments flavonoïdes dits anthocyanes ou anthocyanosides. Ces substances naturelles potentialisent l’action des tanins, avec une action majeure sur la circulation sanguine et l’appareil cardiovasculaire. La vigne rouge est à la base une variété naturelle, que l’homme a progressivement sélectionnée pour ses propriétés médicinales.
Histoire de la vigne rouge
Si la vigne rouge est centenaire, les travaux portant sur ses propriétés sont en réalité relativement récents. S’interrogeant sur le « french paradox », le professeur Jacques Masquelier s’est beaucoup intéressé aux flavonoïdes et aux anthocyanosides, substances naturelles anti-oxydantes : elles peuvent être solubles (rutine, hespéridine, quercétine, resvératrol…) ou insolubles (tanins). S’appuyant sur les constations de Jacques Cartier au XVIème siècle, il est parti étudier au Canada les OPC (oligo-proanthocyanidines), présents dans les raisins (enveloppe du pépin) mais aussi dans l’écorce de pin. C’est le point de départ de toute la recherche scientifique pointue, qui a mis en évidence les nombreuses propriétés naturelles de la vigne rouge sur notre santé.
Composition de la vigne rouge
Principes naturels contenus dans les feuilles : Anthocyanosides (OPC), Flavonoïdes solubles (rutine, quercétine…), Flavonoïdes insolubles (tanins…), Acides phénoliques (acide chlorogénique…).
Substances naturelles présentes dans les grappes de fruits : Anthocyanosides (OPC) dans les pépins, Resvératrol dans la peau du fruit.
Les multiples bienfaits naturels de la vigne rouge
Les multiples bienfaits de la vigne rouge sur la santé ont été prouvés par de nombreux travaux scientifiques, principalement sur ces 50 dernières années. C’est pourquoi la vigne rouge est régulièrement proposée pour soulager les varices par exemple.
La vigne rouge, l’atout de la circulation sanguine
Différentes études ont prouvé que la vigne rouge avait une très bonne efficacité sur la circulation veineuse, offrant un traitement naturel des varices très performant. Les pépins et les feuilles ont cette action protectrice, à travers les OPC. Les travaux en double aveugle montrent en effet une action des feuilles sur l’insuffisance veineuse, avec diminution des varices, des œdèmes et des troubles fonctionnels type jambes lourdes. Une dose quotidienne de 360 mg durant 3 mois diminuerait ainsi l’évolution de la maladie circulatoire. C’est une solution idéale et naturelle l’été pour traiter les varices et retrouver de belles jambes.
La vigne rouge, protecteur cardio-vasculaire
Les polyphénols de la vigne rouge sont réputés pour diminuer le risque de maladies cardio-vasculaires type infarctus, avec une triple action : ils baisseraient les risques d’agrégation plaquettaire, ils diminueraient le taux de mauvais cholestérol LDL et ils abaisseraient la pression sanguine. Cette action cumulative expliquerait donc ce french paradox, le moindre taux de maladies cardio-vasculaires liée à une consommation (modérée) de vin rouge. Des résultats similaires ont d’ailleurs été obtenus avec du vin désalcoolisé. Compte tenu de cette action anti-coagulante, la prise d’extraits de feuilles de vigne rouge doit toutefois être signalée à un médecin, pour adapter au mieux un éventuel traitement antiplaquettaire.
Vigne rouge et lutte contre le cholestérol
Qui dit être bon contre les maladies cardio-vasculaires signifie aussi être bon contre le cholestérol. Une étude montre que les flavonoïdes du vin protègeraient contre l’oxydation du LDL (mauvais cholestérol).
Vigne rouge et protection oculaire
Différents travaux semblent prouver une action de la vigne rouge sur la vision, même si ces recherches scientifiques doivent être encore poursuivies. Les OPC des pépins de raisin, à raison de 250 mg/jour, auraient un effet bénéfique sur l’éblouissement et la vision nocturne. Sur un modèle animal, la vigne rouge prouve une vraie efficacité sur les pathologies de la rétine, type dégénérescence rétinienne ou rétinopathie diabétique. Les OPC des pépins pourraient même ralentir la progression d’une cataracte.
Comment consommer la vigne rouge ? Bien choisir les actifs de la vigne rouge
Les extraits de pépins de raisin comprennent principalement des OPC, dont le taux est souvent normalisé et indiqué. Ces extraits peuvent se consommer principalement sous forme de comprimés et de capsules. Souvent plus riches, les extraits de feuilles comprennent : Des flavonoïdes type quercétine et pro-anthocyanes. Ils agissent pour ralentir le vieillissement vasculaire et l’insuffisance veineuse, cause de varices.