Fils tenseurs avis 2022
Chaque jour, sur les millions de réactions qui se produisent dans nos cellules, certaines ont des « ratés », et produisent des structures anormales. De même, des organites cellulaires peuvent se détériorer. Tout cela vient « encrasser » cellules et tissus, sans compter les éléments microbiens et les exotoxines indésirables. Il s’agit d’un des facteurs majeurs du vieillissement.
L’autophagie, c’est quand une cellule se « mange elle-même ». En réalité, elle dégrade en elle des éléments (souvent protéinés) détériorés ou étrangers, qu’elle utilisera plus tard, et nous pouvons agir sur ce processus comme nous allons le voir.
Le mécanisme : un genre de rajeunissement cellulaire
Dans l’autophagie, les composants cellulaires inutiles sont encapsulés au sein de structures appelées autophagosomes qui fusionnent ensuite avec les lysosomes (autolysosomes) où le contenu est dégradé par des enzymes. Puis, de nouvelles protéines et des nutriments peuvent être synthétisés. C’est une sorte de « recyclage des déchets » de la cellule pour fabriquer des « pièces neuves », ou encore pour produire de l’énergie.
L’autophagie est notamment mise en œuvre lors de situations de stress physique comme le jeûne, la baisse du sucre dans le sang, les efforts intenses, ou le manque d’oxygène… Le processus est régulé par certaines voies de signalisation, en particulier la voie mTOR (mammalian target of rapamycin), qui l’inhibe en conditions d’abondance de nutriments, et AMPK (AMP-activated protein kinase) qui la stimule en cas de déficit en énergie.
L’autophagie se fait de manière naturelle dans toutes sortes de cellules lors des phases de repos : sommeil, repos relatif, récupération post stress ou exercice… lorsque le corps est en état vagal dominant. A l’inverse, le stress, qui active le système sympathique, la réduit. Des dysfonctions de l’autophagie sont associées à diverses pathologies, dont le cancer, les maladies neurodégénératives et les infections…
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